Hommes et Femmes subissent les vicissitudes de l’amour, des passions et du désir. Mais les deux sexes les vivent-ils de la manière ? Les questions qui reviennent en thérapie de couple sont, au fond, les suivantes : m’aime-t-il/elle comme moi je l’aime ? Souffre-t-il/elle autant que moi je souffre ? Peut-il/elle comprendre ce que je traverse ?

Notre inconscient occidental reste empreint du mythe platonicien de l’âme sœur. Dans Le Banquet de Platon, le personnage d’Aristophane décrit l’humain ancestral comme un animal à deux corps fusionnés, fort et courageux, au point de vouloir gravir l’Olympe. Ne pouvant souffrir une telle menace, Zeus les sépare en deux, afin de réduire leur force. Ces deux moitiés, se sentant alors incomplètes, se voient réduites à chercher cet autre, dont elles ont été séparées. Ainsi nos fantasmes occidentaux, dépeints dans la littérature et au cinéma, continuent d’être alimentés par l’idée que l’amour (le vrai) est synonyme de fusion, d’une réciprocité totale et absolue des sentiments.

Mais que disent les neurosciences à ce propos ? Existe-t-il des différences physiologiques de la perception des sentiments et des émotions entre les sexes ?

De grandes similitudes neurobiologiques 

Trois molécules, communes aux deux sexes, émergent particulièrement des recherches en neurosciences sur l’amour et le désir : l’ocytocine, la vasopressine et la dopamine. 

Premièrement, la dopamine est un neuromodulateur crucial pour le plaisir, les récompenses et les addictions. En effet, la dopamine est sécrétée afin de renforcer la mémorisation d’un stimulus plaisant à la suite d’une action. Par exemple le plaisir ressenti lorsqu’on embrasse l’être désiré est encodé : embrasse  = plaisir. Lors de la relation sexuelle, la dopamine est sécrétée au fur et à mesure que l’excitation augmente et il est prouvé que l’orgasme se tradui

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