Le jeu des 6 familles
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Le groupe de Visegrád (V4)
Fondée en 1991, cette organisation intergouvernementale est constituée aujourd’hui de quatre pays d’Europe centrale : la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie. L’appellation qu’elle s’est donnée fait référence à la rencontre, en 1335, des rois de Bohême, de Pologne et de Hongrie dans la ville de Visegrád en vue de créer un front contre la maison de Habsbourg (Autriche).Dans un premier temps, le groupe de Visegrád a pour vocation de conférer plus de visibilité à des pays au poids démographique relativement faible et d’accélérer leur entrée dans l’Otan et l’Union européenne après la désintégration du bloc communiste. L’adhésion à l’Union européenne s’est finalement concrétisée en 2004.Depuis, le groupe de Visegrád (ou V4) engage régulièrement des coopérations d’ordre économique et culturel. Mais il a surtout marqué sa très ferme opposition à Bruxelles sur les questions d’immigration. Le V4 se réunit ainsi lors de la crise migratoire de 2015-2016 pour manifester son refus d’accueillir des migrants, rejetant l’idée d’un système de répartition obligatoire des réfugiés en provenance de Syrie. Ce front commun réaffirme sa position en 2017 et s’oppose à l’accueil de nouveaux réfugiés, dénonçant les propositions de l’Union européenne en parlant de « diktat ». La Pologne et la Hongrie, les deux pays les plus influents du groupe, se démarquent également de l’Union e
« la Pologne ne partira pas et c’est dommage ! »
Nicole Gnesotto
« Les Européens ne disent rien, rien du tout. On parlait autrefois de la réconciliation franco-allemande. On a ensuite parlé de la réconciliation Est-Ouest. Depuis, plus rien. » La vice-présidente de l’institut Jacques-Delors revient sur les différends qui opposent aujourd’hui l’Union européenne …
[Illibéral]
Robert Solé
NON, bien sûr, on ne va pas mettre la Hongrie ou la Pologne à la porte. Mais comment faire comprendre à leurs dirigeants que l’Union européenne n’est pas une simple vache à lait et qu’elle repose sur des valeurs qui ne se divisent pas ?
Cela va mieux en le disant
Jean-Dominique Giuliani
Le principe habituel selon lequel « on reproche à l’Europe de ne pas faire ce qu’on lui a interdit » aurait-il vécu ? Dans la crise sanitaire, l’Union européenne a su se montrer réactive et efficace. Elle poursuit par ailleurs, à son rythme, une réelle intégration qui aide ses É…