La fin du symbolique
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La banalisation de la fonction présidentielle s’accompagne paradoxalement d’une « personnalisation contradictoire », qui n’est pas seulement le fait de quelques hommes, mais une lame de fond qui remue de fond en comble le rapport de l’individu à la société.
Pourquoi une « personnalisation » ? pourquoi « contradictoire » ?
De prime abord, on peut se dire que la personnalisation est le fait de la Ve République, d’une Constitution où le chef de l’État s’apparente à certains niveaux à un monarque et endosse tout à la fois le rôle de chef, de représentant de la nation, de Père, ainsi qu’une forme de transcendance eu égard aux dissensions qui traversent le corps social, aux oppositions politiques portées par des partis, etc. Le ver était-il dans le fruit ? Car, à lire cette liste, on ne manquera pas de noter la contradiction entre le rôle de représentant et celui de chef : contradiction levée par la notion de décision, nécessairement distincte de celle de la représentation. Bien. L’une des conséquences de cette « pers
« Une fonction encore très sacralisée »
Brice Teinturier
Quelle serait la meilleure définition du président en majesté sous la Ve République ?
C’est le dépositaire symbolique de la volonté d’une majorité de Français, censé repr…
[Au ciel]
Robert Solé
– Dites donc, Mitterrand, suivez-vous ce qui se passe en bas ?
– Oui, mon Général. Ils sont devenus fous. Une douzaine de candidats à droite, et qui sait combien à gauche ? N’importe qui se voit président. De notre t…
Plaidoyer pour une fonction présidentielle incarnée !
Éric Revel
Quoi ? Il faudrait, paraît-il, passer au plus vite à la VIe République ? Et laisser tomber comme une vieille chaussette cette Constitution taillée pour les épaules historiques du seul général de Gaulle ? Il serait urge…