La banalisation de la fonction présidentielle s’accompagne paradoxalement d’une « personnalisation contradictoire », qui n’est pas seulement le fait de quelques hommes, mais une lame de fond qui remue de fond en comble le rapport de l’individu à la société. 

Pourquoi une « personnalisation » ? pourquoi « contradictoire » ?

De prime abord, on peut se dire que la personnalisation est le fait de la Ve République, d’une Constitution où le chef de l’État s’apparente à certains niveaux à un monarque et endosse tout à la fois le rôle de chef, de représentant de la nation, de Père, ainsi qu’une forme de transcendance eu égard aux dissensions qui traversent le corps social, aux oppositions politiques portées par des partis, etc. Le ver était-il dans le fruit ? Car, à lire cette liste, on ne manquera pas de noter la contradiction entre le rôle de représentant et celui de chef : contradiction levée par la notion de décision, nécessairement distincte de celle de la représentation. Bien. L’une des conséquences de cette « pers

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