Même si les carnets de bord des navigateurs polaires nous apportent des informations locales sur l’extension de la banquise pendant les derniers siècles, ce n’est qu’avec l’avènement de l’imagerie satellitaire, au cours des années 1970, que les scientifiques ont pu se faire une idée précise des variations d’étendue de la banquise.

Pour comprendre son évolution, commençons par une brève description de ses caractéristiques : l’océan polaire s’étend en été sur 4 millions de kilomètres carrés (soit 7 % de la taille de notre planète), mais en hiver la banquise qui le recouvre occupe en moyenne 15 à 16 millions de kilomètres carrés (soit vingt fois la France). « Quand on regarde les données sur le long terme, on se rend compte que la fonte de la banquise s’est accélérée depuis 1996, et que 2012 fut l’année la plus catastrophique, avec une superficie à la fin de l’été de 3,6 millions de kilomètres carrés », explique Kévin Guerreiro, doctorant-chercheur au LEGOS (Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spat

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