Voter ou ne pas voter… Par conviction, par peur, par calcul ? Et comment débattre de ce choix individuel si les conversations sont pipées par l’appartenance sociale et les niveaux de pouvoir ? Nous voici brinquebalés entre Jérôme Bosch et Picasso, comme dans ces vers de Volker Braun, poète critique du communisme est-allemand puis du capitalisme triomphant. 

J’ai mis au mur deux images
De chaque côté de la table. J’assois
Le visiteur de telle sorte qu’il contemple
Guernica et pendant qu’il parle
J’ai devant mes yeux Le Jardin des délices.
La conversation oscille
D’un bord à l’autre de la table.

Volker Braun, Poèmes choisis, traduit de l’allemand par Jean-Paul Barbe et Alain Lance, Gallimard, 2018
© L’Oreille du loup

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