Dans l’épaisseur du silence
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À travers les sables mous qui croulaient sous les pieds des chameaux, nous entrions sans bruit au royaume du vide et du silence. On enfonçait peu à peu dans l’épaisseur du silence. Un silence qui n’était pas un arrêt, ou une attente, ou un passage, mais un ordre essentiel, définitif, la somme de multiples silences établis en larges cercles concentriques, d’horizon en horizon, sur une immensité vide. Après ce silence et ce vide, on pressentait d’autres vides et d’autres silences. C’était comme si cela ne devait jamais finir. C’était toute une nouvelle forme d’existence qui commençait, dans une nouvelle forme d’univers.
Au-delà des surfaces aperçues, la conscience de surfaces invisibles, la notion de grandeur comptent pour beaucoup dans la beauté d’un désert et dans l’émotion qu’un voyageur en peut ressentir. Ce désert-là semblait infini.
Aux flancs des dunes croissaient encore quelques aigrettes de sbat, qu’on appelle aussi drinn ou alfa, d’une fraî
« Le Sahara est le grand sablier de notre imaginaire »
Bruno Doucey
Pourquoi sommes-nous fascinés par le Sahara, génération après génération ?
Le Sahara, c’est l’immense tache blanche de la conscience occidentale. Terre inconnue, mais aussi surface de pr…
Un sable qui ne sert à rien...
Aline Richard Zivohlava
Les marchands de sable boudent le Sahara. Et pourtant, le grand désert africain est le premier gisement de la planète pour cette ressource minérale indispensable au BTP et à nombre d’industries. Le paradoxe n’est qu’apparent : il y a s…
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