Araignée grande,
grande araignée !
Est-ce que tu portes des remèdes,
araignée ?

Araignée,
viens tout de suite me mordre,
araignée !

C’est ici que je suis,
grande araignée !
Je viens au-devant
de ta chanson,
araignée !

Quand je m’en irai,
araignée,
seras-tu triste,
araignée,
en te souvenant de moi,
araignée ?

Laisser seulement
la trace de mes pas
dans tes parages
me peine beaucoup,
araignée grande,
grande araignée,
Iandu !

Traduction de P.-L. Duchartre publiée dans Légendes, Croyances et Talismans des Indiens de l’Amazonie, Tolmer, 1923, et citée dans R. Caillois et J.-C. Lambert, Trésor de la poésie universelle, Gallimard / Unesco, 1958

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