Complexes et tabous
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Est-ce un temps si ancien ? La France reprenait sa respiration. L’extrême droite croupissait dans les prisons. La droite n’était plus chez elle, comme aux abonnés absents. Jean d’Ormesson, alors élève à l’École normale, était séduit par l’Union des étudiants communistes. Et le jeune Chirac vendait L’Huma Dimanche sur la place Saint-Sulpice. Gaullistes, communistes et socialistes se partageaient les rôles. L’Université et la plupart des intellectuels s’exprimaient en patois marxiste. C’était encore un temps déraisonnable…
Et puis la droite s’est reprise, camouflée dans l’ombre du Général, officiant dans les veillées démocrates-chrétiennes du MRP, dispersée sous la bannière du Centre national des indépendants et paysans. Durant plus de trente ans, dire « Je suis de droite » était tout simplement impensable dans la plupart des milieux. On pouvait l’être, mais en silence. « Entre les communistes et nous, il n’y a rien », avait lancé André Malraux. La grande geste gaullienne gommait tout. Un pressing gratuit, presque obligatoire…
Il aura bien fallu la silhouette fluette d’Antoine Pinay (1891-1994), aujourd’hui oublié, celle bonhomme de Pompidou pour sortir la droite de la naphtaline. Puis la jeunesse de VGE pour lui donner une espérance, le centrisme de Chirac pour l’imposer. Dans les années 2000, après un demi-siècle d’analyse, le tabou était levé. La fin des complexes aussi…
« L’esprit de fidélité définit cette famille politique »
Jean-Claude Casanova
Peut-on diagnostiquer dans les résultats des dernières élections départementales le résultat de l’élection présidentielle de 2017 ?
Si l’on parle du Front national, je suis hésitant. L’usure pe…
Tribord
Robert Solé
Désormais, la France est donc structurée autour de trois blocs : PS, UMP et Front national. Ce nouveau paysage politique va à l’encontre de la symétrie mentale qu’Alain Schifres commentait avec humour il y a une vingtaine d’années dans&nbs…
À quoi pense la droite ?
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Voici une question bien singulière par le singulier qu’elle emploie… à quoi pense la droite ?
Comme si une seule et unique droite pouvait expliquer, au lendemain des départementales, la présence de tou(s) ce(s) bleu(s) couvrant d…