« Je viens de la droite »
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Toute proportion gardée, les raisons de la haine que j’ai toujours suscitée d’un certain côté sont du même ordre que celles qui rendent de Gaulle si odieux. Marquet, le maire socialiste de Bordeaux, m’avait dit un jour, en 1938, « M. Mauriac, vous trahissez votre classe ! » Lorsqu’à partir de 1953, j’entrai dans la bataille avec mes amis de France-Maghreb, je compris qu’au Maroc, nous avions touché à des intérêts énormes et qu’on était résolu à nous faire taire par tous les moyens. […] Moi aussi, comme Charles de Gaulle, je viens de la droite, je suis de droite, et comme de Gaulle, c’est à droite aussi que je me serai fait le plus d’ennemis. Chez moi, c’est la conscience religieuse qui m’a fait prendre le parti qui aurait dû être celui de la gauche, acharnée, tant qu’elle était au pouvoir, à faire une politique de droite, par une nécessité née du régime des partis tel qu’il a fonctionné chez nous jusqu’à ce que de Gaulle nous en ait délivrés.
Préface des Mémoires politiques
© Grasset, 1967


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