Beyrouth
ETEL ADNAN (1925-2021)Temps de lecture : 1 minutes
Née à Beyrouth d’un père ottoman et d’une mère grecque de Smyrne, Etel Adnan vivra entre le Liban, la Californie et Paris. Elle sera peintre, romancière et poète, attentive aux beautés naturelles comme aux luttes humaines. Elle écrira en arabe, en anglais ou en français. Beyrouth paraît en 1982, après l’invasion israélienne du Liban.
Savez-vous ? Avez-vous entendu ?
Vous a-t-on dit
que les gens couraient dans les rues
à la recherche non de leurs chaussures mais
de leurs pieds
non pas dans un rêve cauchemardesque
mais juste devant la télévision
Le soleil est si fort au
Liban
que les caméras sont invisibles… (...)
De nos jours les gens sont plus nombreux que des
insectes
et les pesticides faiblissent
lors
nous irons d’une Solution Finale à l’autre
sur les plages folles de la Terre
Je vous préviens ô nuages
ils vous tireront dessus
aussi
parce que vous êtes meilleurs
que nous ne le sommes
Traduit de l’anglais par Jean Frémon
Extrait de Je suis un volcan criblé de météores, Poésies 1947-1977 © Éditions Gallimard, 2023, pour la traduction française
Publié avec l’aimable autorisation de Simone Fattal
« Le Liban a encore un atout indéniable, celui de surprendre »
Dominique Eddé
« Cette mort lente de l’empathie est en train de saper les fondations du pays, qui est sur le point de s’écrouler. Elle est, de mon point de vue, l’un des résultats souhaités par le régime israélien. Tant qu’Israël n’aura pas repensé sa propre existence, sa propre survie dans un esprit d’ouvertur…
[C’est Beyrouth !]
Robert Solé
LES LIBANAIS sont les premiers à constater les dérives de leur système confessionnel, et souvent à en rire. Parmi les innombrables blagues qui s’inventent à Beyrouth depuis des décennies, il y a par exemple ce dialogue :
« Es-tu chrétien ou musulman ?
– Je suis athée.
– Ah…
Anatomie d’une chute
Claire Alet
Le drame de l'économie libanaise, par la journaliste Claire Alet