Dans cette campagne présidentielle, alors que la droite joue la carte du marché libéral, de l’identité et des boucs émissaires, la gauche se focalise sur une vision écologique du monde. « C’est un grand changement », estime Daniel Boy, directeur de recherche émérite au CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po). « Depuis les années 1970, la gauche sécessionniste sous-traitait l’écologie aux Verts, explique-t-il. En interne, au PS, il était très compliqué de faire passer ces idées et on s’arrangeait toujours au moment des élections nationales pour faire une alliance, comme en 1997 ou en 2012. Le Parti communiste, pour sa part, a toujours vu les Verts comme les tenants d’un malthusianisme écologique. » Si l’écologie est devenue un marqueur de la gauche, il est encore trop tôt cependant pour considérer qu’elle en est le carburant.

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