Bitcoin, Litecoin, Monero, IOTA, Ethereum… Les cryptomonnaies se multiplient. Virtuelles, elles permettent des transactions rapides sur Internet, en dehors des réseaux bancaires, dans l’anonymat. Ici, pas de pièces sonnantes et trébuchantes. Pas de chèques ou de cartes de crédit. Non seulement cet argent n’a pas d’odeur, mais on ne le voit ni ne l’entend, et seul le destinataire peut le « toucher ». 

Pour entrer dans ce nouveau monde, il faut se donner une « clé privée », absolument secrète. Sans elle, pas moyen d’accéder à son compte, et la somme qui s’y trouve est définitivement perdue. « Mot de passe oublié » n’existe pas en cryptomonnaie. En 2013, un investisseur qui avait accidentellement jeté un disque dur contenant le sien a vu s’envoler l’équivalent de 7,5 millions de dollars. 

Une clé Bitcoin doit comprendre 51 caractères et commencer par un 5. Une clé IOTA, 81 caractères, et pas de chiffres entre 1 et 8… Pour échapper aux pirates du net, il est conseillé de composer ce précieux sésame en mode hors-ligne (Wi-Fi coupé, box éteinte), puis de le recopier sur une feuille de papier qui sera conservée dans un coffre-fort ou découpée en plusieurs morceaux… Plus moderne : une start-up suisse propose de convertir ma clé en code binaire, puis en chaîne de nucléotides. Je pourrai alors faire lire, chaque fois que nécessaire, ce brin d’ADN synthétique par un laboratoire doté d’une machine de séquençage. 

Mais de là à ce que ce soit une machine virtuelle... Au diable la cryptomonnaie ! Non à la cryptomanie ! J’aime ma banque, surtout depuis qu’elle propose de « conjuguer nos talents ». Je me passerai de Bitcoins, je ne changerai pas mes habitudes d’un iota. 

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