Parce qu’il joue avec la rhétorique pour déconstruire les pensées officielles, Erich Fried est l’héritier de Bertolt Brecht. Le dramaturge allemand se demandait : « Ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? » Une question que se pose peut-être notre président. 

« Qui gouverne ici ? »
demandai-je
« Le peuple naturellement »
dirent-ils  

« Naturellement le peuple »
dis-je
« mais qui donc
gouverne pour de bon ? »

Cent poèmes sans frontière, traduit de l’allemand par Dagmar et Georges Daillant © Bourgois, 1978

 

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