La puissance n’est pas l’émotion
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Les Européens se réveillent aujourd’hui dans la peur et la désillusion. Ils redécouvrent que le monde n’est pas régi par le commerce et la négociation. C’est le modèle allemand qui s’effondre, et plus largement celui de l’Union européenne. La peur de la guerre est manifeste, bien sûr, mais surtout la prise de conscience que, lorsqu’un État doté de la force nucléaire attaque un État non nucléaire, personne ne bouge. Les Américains pas plus que les autres.
Trois éléments méritent d’être mis en exergue. Le premier concerne l’idée d’une Europe puissance. Plusieurs déclarations, ces derniers jours, peuvent donner l’impression que l’on vit une révolution
« Vladimir Poutine sous-estime les Occidentaux »
Bruno Tertrais
Le politiste Bruno Tertrais revient sur l’ampleur inédite de la réaction de l’Union européenne, tout en constatant la difficulté d’imaginer une issue politique immédiate à la guerre.
[Pépin]
Robert Solé
Pour leur défense, depuis le début de la guerre froide, les Européens peuvent compter sur le parapluie américain. Mais jusqu'à quand ?
« On entre dans une nouvelle guerre froide, reste à savoir avec qui »
Hans Stark
Le politiste Hans Stark, professeur à Sorbonne Université et chercheur à l’Ifri, nous livre son analyse autour du changement de paradigme de la diplomatie allemande.