Dans un message au Congrès américain du 8 janvier 1918, alors que la Première Guerre mondiale semble devoir encore durer un an ou deux, le président des États-Unis rend publique sa vision du monde de l’après-guerre. Ce texte, dont nous publions ici un large extrait, est resté dans les mémoires comme celui des Quatorze Points. Il dessine un nouvel ordre mondial régulé par une puissante Société des nations (SDN) chargée de préserver la paix. Cette structure, à laquelle les États-Unis refuseront d’adhérer, sera remplacée par l’ONU en 1945.

Ce que nous voulons, c’est que le monde devienne un lieu sûr où tous puissent vivre, un lieu possible spécialement pour toute nation éprise de la paix, comme la nôtre, pour toute nation qui désire vivre librement de sa vie propre, décider de ses propres institutions, et être sûre d’être traitée en toute justice et loyauté par les autres nations, au lieu d’être exposée à la violence et aux agressions égoïstes de jadis. Tous les peuples du monde sont en effet solidaires dans cet intérêt suprême, et en ce qui nous concerne, nous voyons très clairement qu’à moins que justice ne soit rendue aux autres, elle ne nous sera pas rendue à nous-mêmes.

C’est donc le programme de la paix du monde qui constitue notre programme. Et ce programme, le seul possible selon nous, est le su

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