Nous savons tous que nous sommes collectivement de grands consommateurs de psychotropes. Mais nos connaissances en la matière s’arrêtent souvent là. Nous confondons allègrement les psychiatres, les psychanalystes et les psychologues sous un vocable unique et vague : les psys ; nous ignorons à peu près tout des troubles mentaux, de leurs symptômes et de leur classification. C’est l’une des ambitions de ce numéro spécial, en partenariat avec la Cité des sciences et de l’industrie de Paris, que d’apporter informations et clarifications.

Sans que nous voulions le savoir, la santé mentale est devenue le problème majeur de notre santé publique. Les experts considèrent que 10 à 20 % de la population est touchée et l’idée que nous sommes tous concernés affleure de plus en plus. De la psychose aux addictions en passant par les TOC et la dépression, le champ que recouvrent ces troubles est considérable. Au point que la santé mentale constitue l’un des principaux budgets de la Sécurité sociale, au même titre que les maladies cardiovasculaires ou le cancer.

Le plus important reste que ces maladies frappent pour l’essentiel des jeunes de 15 à 25 ans. Elles se déclarent à la sortie de l’adolescence ou chez le jeune adulte pour les garçons, un peu plus tard pour les jeunes filles. Les antécédents familiaux, les traumatismes éventuellement subis, une mauvaise hygiène de vie, le manque de liens sociaux, la consommation d’alcool et de drogues jouent un rôle capital dans leur déclenchement. Encore faut-il le savoir et le dire. Cette prise de conscience est hélas bien trop fragile. 

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