Il est des mots que l’on entend depuis toujours sans vraiment les écouter. Surtout lorsqu’ils sont aussi agaçants qu’horloge biologique. Dans cette métaphore du temps qui passe se niche une telle accumulation de sous-texte exaspérant qu’elle justifie qu’on la rejette ou, à défaut, qu’on l’ignore le plus longtemps possible. Ce fut en tout cas ma position pendant des années. L’angoissée de la routine que je suis a toujours refusé d’accomplir quoi que ce soit à heure fixe, simplement parce que c’était censé être le moment. Le faire pour assurer ma descendance ou vérifier ma supposée date de péremption a donc logiquement été très vite inenvisageable. Pas plus que je n’aimais entendre le réveil sonner pour aller au lycée, je n’ai voulu prendre rendez-vous avec mon corps, au prétexte que les aiguilles s’étaient placées sur un chiffre ou un autre. Par ailleurs, que serait venue faire la nature dans ma vie urbaine essentiellement faite de culture ? Tous ces livres lus, ces films vus et ces pays parcourus pour que finalement mon appareil reproduc

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