Il y a un an j’ai refermé la porte d’un monde qui m’a révélée à moi-même dans ce que j’ai de plus misérable. Je m’y suis découverte en arrogante fillette de CM1 qui rejette une demande d’amitié sans raison. Je m’y suis découverte bateleuse (encore qu’un bateleur soit divertissant) de la littérature soucieuse de ne rater aucun lecteur ni lectrice, annonçant la moindre rencontre dans les festivals, les librairies. Loin de m’avoir fait céder au nostalgico-réactionnaire « c’était mieux avant », mon expérience de ce réseau se conclut plutôt par « c’est bien mieux après » m’être vue si triste en ce miroir.

Contrairement à Gregor Samsa, le personnage de Kafka, je ne me suis pas réveillée un matin incapable de me lever, emprisonnée dans une carapace rigide. La mienne, de métamorphose, a été progressive et, longtemps, j’en ai ignoré les prémices. Si j’ai commencé par échanger des articles politiques ou culturels, prise d’une boulimie heureuse d’informations, celle-ci s’est rapidement transformée en passion voyeuse, j’ai vite c&eacu

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