Le fantasme de l’expatriation
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C’est l’un des rêves les mieux partagés au sein de la population française : partir vivre à l’étranger ! Un appel du large qui séduit chaque année entre 60 000 et 80 000 individus désireux de booster leur carrière, d’explorer de nouveaux horizons ou encore d’aller voir ailleurs s’ils n’y trouveraient pas leur dose de bonheur. En dix ans, le nombre de Français installés à l’étranger a augmenté de près de 30 %, pour atteindre aujourd’hui entre 2 et 2,5 millions de personnes. Si la Suisse reste la destination la plus courue, avec environ 180 000 résidents français, elle est désormais talonnée par les États-Unis, le Royaume-Uni, la Belgique et l’Allemagne. Autant de pays souvent choisis pour les perspectives professionnelles qu’ils peuvent offrir : selon une étude du cabinet Deloitte de 2014, plus d’un jeune diplômé sur quatre envisage son avenir à l’étranger, séduit par les emplois à disposition et les salaires (parfois) supérieurs.
Ce rêve n’est pas, cependant, l’apanage des vingtenaires. Le profil type de l’expatrié dessine même d’autres perspectives : des couples, surtout, plutôt proches de la quarantaine, cadres ou indépendants, sans pour autant rouler sur l’or. Des Français qui, pour 31 % d’entre eux, affirment que ce départ répond au désir de changer d’existence, pour quelques mois ou pour la vie. Plus de la moitié d’entre eux ne songent d’ailleurs pas à un retour proche dans l’Hexagone, et 15 % sont même convaincus d’être partis définitivement.
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