L’amour (de la culture) au temps du Covid
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La culture dite « d’après » est prise dans une ambivalence : faire face à un désastre économique sans précédent ou mettre à profit ce temps d’arrêt historique pour se repenser. Le fait est que, pendant la crise, une série d’innovations, de créations et d’adaptations ont tracé les contours de cet « An 01 » de la culture, pour reprendre le titre de la bande dessinée culte de Gébé. Parue il y a cinquante ans, cette BD est indissociable de son slogan : « On arrête tout, on réfléchit, et c’est pas triste ! » Aujourd’hui, ce n’est pas seulement à un exercice utopique que doit se livrer la culture, mais à un devoir de mémoire vis-à-vis des signaux et des formes qui se sont manifestés pendant cette crise. Une culture dé-formatée, démocratisée, agile et mouvante, s’est expérimentée en marge des habitus culturels. Reste à répertorier les espèces apparues au sein de cet immense réservoir du futur. Une typologie de la culture au temps du coronavirus devrait permettre d’y voir plus clair.
Des écrans aux fenêtres
Une femme avec une serviette sur la tête et une gousse d’ail en guise de boucle d’oreille se tourne légèrement vers l’objectif : c’est La Jeune Fille à la perle de Vermeer. Cette image fait partie d’un jeu artistique qui a gagné la planète et qui consiste à reproduire chez soi des tableaux de maître. Un « défi » mondial pour reprendre le vocable des réseaux sociaux, lancé par trois Hollandaises confinées (#tussenkunstenquarantaine), partagé par le Rijksmuseum d’Amsterdam, puis repris par le Getty Museum de Los
« Je ne crois pas au tout-numérique »
Guillaume Pfister
Comment la consommation de musique en streaming a-t-elle évolué depuis la création de Deezer et de Spotify en 2007 ?
Le marché du streaming musical est probablement le seul à avoir …
[Créations]
Robert Solé
Festivals annulés ; salles, musées et médiathèques fermés ; intermittents du spectacle encore plus fragilisés… Un vrai désastre. On se console un petit peu en se disant que les grandes catastrophes accouchent de chefs-…
Ministère amer
Vincent Martigny
Le ministère de la Culture est-il appelé à figurer sur la longue liste des victimes du Covid-19 ? À en croire le silence qui règne rue de Valois depuis le début de l’épidémie, on est tenté de le croir…