Une fiscalité ­écrasante, des charges dissuasives, une croissance quasi nulle, rien ne s’est ­amélioré depuis les propos optimistes du président de la République en début d’année. Même les changements de gouvernement n’ont guère donné de résultats. Celui qui incarne la réforme, la modernité, notre jeune ministre de l’Économie, ne peut guère attendre de résultats dans l’immédiat. Il ne peut qu’afficher une volonté réelle d’aller plus vite et plus fort face à l’apathie ambiante. Car nos problèmes sont d’abord d’ordre politique.

L’irrésistible ascension de Marine Le Pen a bloqué le système. Surfant sur toutes les inquiétudes que suscite une crise qui perdure, elle s’installe durablement comme chef du premier parti de France. Donc en 2017, et c’est demain, elle sera ipso facto au second tour de l’élection présidentielle. On s’étripe allègrement, à droite et à gauche, pour savoir qui sera désigné en face d’elle. Cette guerre interne des ego, où tous les coups sont permis, alimente encore davantage le succès du Front national, tandis que les partis de gouvernement en viennent à piocher leurs idées aux extrêmes. On a envie de crier assez ! Comment ne pas voir que le navire coule et qu’il y a urgence à prendre quelques mesures-chocs. 

Le peuple attend des choix courageux contre une administration pléthorique et un amoncellement de règlements, contre les corporatismes qui figent nos sociétés. Et comme seules les entreprises sont créatrices ­d’emplois, allons plus loin encore que le crédit d’impôt compétitivité pour les engager à investir et à embaucher en rapprochant leurs charges de celles de nos voisins européens concurrents. Ce n’est possible qu’avec un minimum de consensus entre dirigeants responsables de droite et de gauche. L’Allemagne a montré la voie. Là est l’exemple. On peut rêver mais, hélas, notre pays ne peut plus attendre.  

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