Les épidémies ont marqué l’histoire. Elles sont imprévisibles. Pourtant, avec l’émergence de nouvelles maladies infectieuses comme le sida ou la légionellose, la réémergence de maladies qu’on croyait sous contrôle, ou l’apparition des épidémies à coronavirus, nous entrons depuis la seconde moitié du XXe siècle dans une nouvelle transition que favorisent des facteurs liés à la mondialisation. Il faut les comprendre pour tenter de prévenir les épidémies et développer les moyens de lutte pour s’y préparer.

 

Le poids de la démographie

La densité des populations joue un rôle considérable dans la dynamique des épidémies. Or, la population mondiale a presque doublé en quarante ans pour atteindre plus de 7 milliards en 2017. À ces évolutions démographiques s’ajoutent les migrations et l’inégalité de répartition des populations d’un pays à l’autre, voire à l’intérieur d’un même pays en raison d’une concentration dans les mégapoles. La majorité des risques potentiels d’explosion virale se situent dans les nappes urbaines des pays du Sud, du fait de leur proximité avec les zones à forte biodiversité et de la mitoyenneté avec la faune sauvage, principale source des zoonoses (maladies infectieuses qui se transmettent des animaux à l’homme).

 

L’impact des voyages et échanges commerciaux

Les diffusions épidémiques dépendent aussi des voyages et des échanges commerciaux. Comme la route de la soie a facilité la rencontre des hommes, des rats, des puces et de la peste, comme le commerce triangulaire des esclaves a apporté au Nouveau Monde le moustique Aedes aegypti et la fièvre jaune, les transports modernes facilitent le brassage des germes autant que ce

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