« Que l’on donne le prix Nobel à cette femme ! » tweetait en décembre dernier le célèbre biologiste Richard Dawkins. Sourire franc, regard décidé, Katalin Karikó fait depuis quelques mois la une des journaux internationaux. Pourtant, cette chercheuse d’origine hongroise était jusqu’alors une inconnue. Katalin Karikó est née en 1955 dans une famille pauvre du nord de la Grande Plaine de Hongrie. Son père, boucher, participe à l’insurrection de Budapest durement réprimée par les chars soviétiques. Dès son plus jeune âge, Katalin Karikó rêve de devenir biochimiste. Après une scolarité modèle et des étés passés dans des camps de vacances communistes, elle obtient une bourse d’État et intègre la prestigieuse université de Szeged, bastion de la recherche scientifique nationale.

C’est là que la jeune étudiante découvre le sujet qui la passionnera toute sa vie : l’acide ribonucléique, ou ARN, dont elle entrevoit rapidement les usages potentiels. Mais les recherches sont coûteuses et l’université hongroise manque cruellement de moyens. En 1985, Karikó est licenciée. À contrecœur, la jeune femme se décide à quitter son

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