De l’Âge d’or à l’académisme
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Longtemps, on a aimé répéter en France que les meilleurs étudiants de Harvard ne finissaient ni à la Maison Blanche ni dans la Silicon Valley, mais à Hollywood, comme scénaristes des Simpson. Puis on a découvert qu’on avait la même série préférée qu’Obama : The Wire. On a enfin appris, la boucle était bouclée, que les conseillers rapprochés de Macron avaient tous vu The West Wing : les séries américaines de l’âge d’or nous avaient ainsi servi de récits de formation et leur puissance rastignacienne avait emmené ceux qui les avaient le mieux vues jusqu’au sommet du monde. Voilà pour le récit officiel de l’âge d’or des séries, qui explique d’ailleurs aussi bien les plus belles épopées démoc
« Les auteurs des grandes séries ont un lien très intime avec leur sujet »
Harold Valentin
D’où vient l’engouement pour les séries ?
On peut remonter à la fin des années 1960 avec ces grandes séries qui ont passionné les Français, comme Janique aimée
[Chips]
On s’attache. Oui, on s’attache terriblement aux personnages d’une série, surtout à partir du 400e épisode. À force de les fréquenter, de les retrouver d’une saison à l’autre, de découvrir leurs to…
La fabrique des séries
Manon Paulic
Hélène Seingier
1. L’impulsion
Elles arrivent en flux tendu, intarissable. Au fil des mois, les propositions de séries s’entassent sur le bureau d’Emmanuel Meledo. En tant que directeur littéraire de l…