J’ai rencontré Merritt Tierce, pour la première fois, dans une résidence d’écriture, un répit qu’elle s’était octroyée dans une vie de combat. Elle avait démissionné du restaurant pour lequel elle avait travaillé une dizaine d’années, était employée à la poste locale de Denton (Texas), la petite ville où elle habitait, elle parcourait à vélo des dizaines de kilomètres chaque jour pour distribuer le courrier, espérant trouver le courage de se remettre à l’écriture. Mère de famille dès l’adolescence, serveuse, auteure d’un premier roman autobiographique très remarqué, Love me Back, où elle racontait comment une jeune femme élevée dans un milieu croyant opposé à l’avortement, se retrouve enceinte à force de trop fréquenter un groupe de prière, Merritt était devenue militante pour le droit à l’avortement dans un des États les plus conservateurs sur le sujet des droits des femmes. Dans cette résidence, elle &ea

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