J’ai écrit un roman historique où j’imaginais beaucoup, car dans l’Histoire on n’y est pas donc on la raconte, par des documents et surtout par des rêveries, on cherche des traces dans ce que l’on entend, dans ce que l’on voit, dans ce que l’on lit. Le passé est une dimension du présent, une dimension fantomatique, un écho de ce qui fut et qui n’est plus, presque plus, mais est toujours présent comme un bourdonnement que la plupart du temps on n’entend pas, on y est habitué comme au grondement de l’autoroute qui n’empêche pas de dormir, que l’on remarque un soir d’été quand on boit un verre sur le balcon et que l’ami qui vient là demande : « C’est quoi ce bruit ? – Quel bruit ? Ah ! oui… »

C’est Nasser qui me l’a fait remarquer quand nous sommes sortis sur le balcon, il voulait fumer et je l’ai accompagné, nous avions nos verres, les dames restaient dedans et bavardaient, cela allait très mal entre eux, lui et elle, nous sommes sortis et il m’a fait remarquer le bruit. Tout l’agresse en ce moment. Quand Nasser ne va pas bien, il se d

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