Littérature économique
Temps de lecture : 2 minutes
Puisque Clemenceau est de rigueur (oh ! le vilain mot), détournons-le : la guerre économique est une chose trop sérieuse pour la confier aux économistes. Ce n’est pas moi qui le dis, c’est un initié qui houspille sa confrérie, en la personne de Bernard Maris, Oncle Bernard pour les intimes de Charlie Hebdo. Tout prof d’université qu’il est, Maris laissera marris ses collègues quand ils ouvriront son dernier opus Houellebecq économiste (Flammarion). L’auteur d’Extension du domaine de la lutte serait selon lui le seul à avoir vraiment compris le libéralisme, la société de consommation, la compétition, la division du travail ou la destruction créatrice. Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, Houellebecq fait donc de l’économie. Parole de Maris.
Voilà qui enchantera tous ceux pour qui l’expression « littérature économique » renvoie à des équations, des courbes d’élasticité, des raisonnements abscons. L’économie, ce serait d’abord de la littérature. Nicolas Sarkozy le sait : il se targue d’avoir lu Balzac. Comme d’ailleurs Thomas Piketty, qui préfère la Comédie humaine à l’œuvre de Léon Walras, théoricien du marché et de la concurrence parfaite. Que doit faire François Hollande ? Dévorer d’urgence les écrivains du redressement ! Il est encore trop Guépard (« que tout change pour que rien ne change »), et trop peu Charlie – pas hebdo mais de Gaulle –, le plus écrivain de nos présidents, quand il notait : « Les Français, où qu’ils le cherchent, ont besoin de merveilleux. »
« L’austérité n’est pas la solution »
Joseph Stiglitz
Que pensez-vous du « déclin français » ? Est-ce une réalité ?
Dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale, l’économie française a ses faiblesses, cela ne fait aucun doute. Sa principale…
Tocsin
Robert Solé
« Redresser la France »… Serait-elle penchée, comme la tour de Pise ? Ou carrément à l’envers, comme un nouveau-né qui se présenterait par le siège ? Faut-il la prendre par le cou, cette délinquante, et …
Français, encore un effort !
Ollivier Pourriol
– Ce n’est pas une question de redressement. Nous ne sommes pas avachis. Nous sommes simplement petits. Tandis que les autres croissaient démesurément, nous sommes restés à notre taille. Il ne faut pas nous redresser. Il faudrait nous rehausser. Mais b…