François le Rusé
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Longtemps, je n’ai pas cru à l’élection de François Hollande. Les Français ne sont pas mûrs, me disais-je. Ils ne confieront pas le sceptre à un politique qui n’a pas gravi les échelons de la carrière : ministre du Budget comme VGE, Chirac ou Sarkozy, ministre à part entière et enfin détenteur d’un portefeuille régalien. Surtout, ils ne succomberont pas à un apparatchik aimable dépourvu de charisme. Bref, ils s’abstiendront prudemment. La France éternelle n’est-elle pas ce cher et vieux pays régicide amoureux… des rois (et des reines) ? Une nation foncièrement monarchique. Il lui faut un chef, pensais-je.
Mais voilà que par la vertu d’une formule magique – « Moi, président de la République… » – François le Rusé achève Sarko et rapte la France. Le président normal et sa favorite du jour sont illico investis. Le pouvoir s’offre et, telle une figurine de Sempé, le voilà égaré et flottant dans les vastes couloirs de son Palais. Dieu qu’il est difficile de gouverner la France et les Français ! À deux reprises, au Mali (le plus beau jour de sa vie) et contre le chômage, il hume un parfum de guerre et croit à la victoire au point de la proclamer. Il aspire tant à la gloire… Hélas ! Il devient François le Mal-Aimé. Il subit, encaisse, endure. Toujours souriant. Toujours complotant à son second mandat.
« Les déviants politiques sont nécessaires. »
Michel Rocard
Dans la crise du politique que nous vivons, les dirigeants ont singulièrement perdu en leadership. Pourquoi cette perte de crédibilité ? Peuvent-ils la retrouver ?
Commençons par réfléchir sur la bizarrerie du concept de…
La spirale du discrédit
Christian Salmon
Dans son célèbre article des lucioles de 1975, Pasolini parlait du discrédit qui frappait la classe politique italienne en ces termes : « Ils n’ont en rien soupçonné que le pouvoir réel agit sans eux et ils n’ont entre les mains qu&…
Girouettes
Robert Solé
Accusé d’opportunisme, le regretté Edgar Faure avait joliment zozoté : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. » Au-delà de l’humour et du cynisme, ce pilier de la IVe République, …
La coupe est pleine
Ollivier Pourriol
– C’est le désert. Imagine... Alexandre le Grand avec ses cavaliers à la poursuite du grand Darius, roi des Perses. Emporté par son élan, il manque d’eau. Après onze jours, la soif est terrible. Le découragement gagne. Une fois enco…