La prochaine élection présidentielle s’annonce comme celle de toutes les surprises. Pour s’en convaincre, il suffit de repenser à cet automne 2016 qui nous semble aujourd’hui si lointain. À gauche, les commentateurs pronostiquaient alors d’une seule voix la candidature « évidente » de François Hollande à un second mandat et guettaient dans les moindres faits et gestes présidentiels les signes annonciateurs de son lancement dans la course. À droite, le match Sarkozy-Juppé battait son plein et la primaire était censée consacrer soit la revanche de Nicolas Sarkozy sur François Hollande, soit celle du maire de Bordeaux sur le destin qui avait relégué au second plan « le meilleur d’entre nous ». 

Malgré la lassitude, voire l’exaspération des Français, le scénario semblait écrit à l’avance, jusqu’aux thèmes de campagne : lutte contre le terrorisme, réduction des inégalités, réformes démocratiques à gauche ; identité nationale, réduction du train de vie de l’État, autorité à droite. Le flonflon de la vie politique française bourdonnait à nos oreilles, indifférent au tumulte du monde. Quelques mois plus tard, rien ne s’est passé comme prévu, et l’élection à venir est, à ce stade, la plus incertaine de l’histoire de la V

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