La France doit-elle suivre l’exemple du Royaume-Uni ? Après le Brexit, le Frexit ? Sur ce sujet, Marine Le Pen a toujours été parfaitement claire. Pas l’ombre d’une ambiguïté dans ses déclarations : une véritable leçon de transparence à la classe politique, incapable de se défaire de la langue de bois.

24 juin 2015, au journal Bloomberg : « Je serai Madame Frexit si l’Union européenne ne nous rend pas notre souveraineté monétaire, législative, territoriale et budgétaire. » 13 mars 2016, dans son blog : « Me revient cette expression qui avait amusé et intrigué la presse anglaise l’an dernier : “Appelez-moi Madame Frexit !” Oui, plus que jamais, ce nom me va. » 13 avril 2022, en conférence de presse : « Le Frexit n’est nullement notre projet, nous voulons réformer l’Union européenne de l’intérieur. »

Exit donc le Frexit ! Qu’on se le dise : le Rassemblement national n’en veut pas. Ouvertement, clairement, le parti du retrait (de la CEE, de l’euro, des accords de Schengen, du marché de l’électricité) est devenu celui du maintien. Il ne s’agit plus de sortir, mais de s’en sortir, par un discours susceptible de justifier un souverainisme à reculons, souverainement contradictoire.

Le Frexit n’est plus défendu que par des groupuscules folkloriques, comme l’Union populaire républicaine de François Asselineau ou Les Patriotes de Florian Philippot. Une entreprise vend encore sur Internet des stickers autocollants Frexit, aux différents designs, « durables », qui « collent pour longtemps presque partout, gardent leur couleur et leur forme », mais « faciles à décoller ». En effet… L’ex-Mme Frexit fait penser au titre d’un roman d’Hervé Bazin, publié en 1975 : Madame Ex

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