La belle Europe est morte. Celle de la prospérité partagée, de la réconciliation des peuples ennemis, de la sécurité à l’ombre de l’Amérique, de la fierté enfin, voire de l’appétence démocratique. Notre Europe est désormais en souffrance. Une décennie de crise économique a pulvérisé l’adhésion des citoyens européens, les classes moyennes se paupérisent et lorgnent vers des promesses autoritaires, un sentiment de vulnérabilité s’est installé dans toute l’Europe où le désir de retrait, de divorce, de renationalisation souverainiste a remplacé la dynamique d’intégration, d’élargissement, de renforcement de la construction européenne. De là à conclure à la vanité désormais de l’Europe, la tentation est grande. Mais la fin de l’Europe ne la

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