« Le problème, c’est l’État français »
Temps de lecture : 5 minutes
Paris a-t-elle la capacité de rester une capitale mondiale ?
Avec ses douze millions d’habitants, une métropole comme Paris dispose de moyens pour progresser et rebondir, même en cas de crise. Elle tire sa force de son caractère généraliste. Comme l’aire urbaine de Paris ne dépend pas d’une seule branche d’activité, elle peut compter sur des ressources variées pour se réinventer en permanence. Le contre-exemple, c’est la ville américaine de Detroit. Sa dépendance vis-à-vis de l’automobile l’a rendue incapable de rebondir.
Pourquoi Paris est-elle alors en perte de vitesse ?
Le problème, c’est l’État français. Jusqu’aux années 1960, il concentrait un grand nombre d’activités à Paris, tout en privant la ville d’un gouvernement local, faisant d’elle une sorte de colonie, de district fédéral. Il faudra attendre 1977 pour que soit élu le premier maire de Paris depuis la défaite de la Commune ! L’État a longtemps eu peur du pouvoir de Paris. De manière générale, il a toujours préféré s’allier avec la partie la moins urbaine de la population. « Pas de pays sans paysans ! » : dans les années 1990 Charles Pasqua, qui fut ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, s’inspirait de ce slogan en disant que, si le territoire françai
« L’esprit de Paris est dans la tête des étrangers »
Philippe Meyer
Qu’est-ce qui plaît, fascine toujours autant, aujourd’hui, dans Paris ?
Paris représente ce que l’Amérique a représenté au XIXe siècle et durant une bonne partie du XXe siècle. Un « pays » où l’on peut avoir une d…
[Fluctuations]
Robert Solé
Inscrite sur son blason, qui comporte un navire à voiles, la devise de la ville de Paris a inspiré plusieurs artistes après les attentats du 13 novembre. Fluctuat nec mergitur signifie textuellement : « Il est ballotté et ne sombre pas. ». En d’autres termes, Paris résiste malgré l’adver…
Dans les plis de la ville
Geneviève Brisac
Le soir du mercredi 7 janvier 2015, il faisait un froid qui transperçait les os. Pourtant la vieille place de la République s’est rapidement couverte de gens de toutes sortes, beaucoup de femmes, et des enfants, des lycéens, des vieillards à casquette, d’innombrables silhouettes…