Paris en porte encore les plus belles traces. De la tour Eiffel au Grand Palais, en passant par la gare des Invalides, le zouave de l’ancien Pont de l’Alma et le parc des Buttes-Chaumont, le souvenir de ses cinq expositions universelles continue d’habiter la ville à travers ses monuments, un siècle et demi plus tard.

Lorsqu’il organise la toute première en 1855, Napoléon III a un objectif : faire rayonner la capitale à l’échelle mondiale en mettant à l’honneur les progrès scientifiques et techniques de la France. Et surtout, concurrencer Londres qui, quatre ans plus tôt, inaugurait cette série d’expositions géantes qui perdure encore aujourd’hui. L’expérience est renouvelée en 1867, 1878, 1889 et 1900, gagnant chaque année en succès. En 1900, ce sont près de 51 millions de visiteurs, soit 10 millions de plus que la population française de l’époque, qui se pressent devant les stands de 83 000 exposants pendant les six mois que dure l’événement. Deux expositions coloniales suivront en 1907 et 1931, ainsi qu’une exposition internationale en 1937, dernier grand événement de ce type à avoir eu lieu dans la Ville Lumière. Elle marqua d’ailleurs les esprits en tant que symbole de l’affrontement des idéologies : pendant plusieurs mois, les pavillons du IIIe Reich et ceux de l’URSS se firent face de part et d’autre de la place de Varsovie. Depuis, les tentatives de Paris pour s’approprier à nouveau cette foire mondiale ont été vaines. L’exposition universelle de 2025 semble générer beaucoup d’espoirs. Le dépôt officiel des candidatures n’aura lieu qu’en avril 2016 (et le vote final en 2018), mais une équipe a déjà imaginé les grandes lignes de l’événement, dont un « village global » installé non loin d’une nouvelle gare du Grand Paris Express. Ce globe de 200 000 à 300 000 mètres carrés proposerait aux 50 millions de visiteurs attendus un tour du monde virtuel rendu possible grâce à la technologie de la réalité augmentée.

Pour asseoir son influence, Paris compte aussi sur le sport. Hôte de l’Euro 2016, le berceau de l’olympisme moderne, qui a organisé les JO de 1900 et 1924, espère bien célébrer le centenaire de ces derniers en accueillant ceux de 2024. Tout a déjà été pensé : escrime au Grand Palais, beach-volley au Champ-de-Mars, ou encore cyclisme sur route au château de Versailles. Le village olympique, quant à lui, s’installerait à Pleyel. La sélection aura lieu en 2017.  

M.P.

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