Deux couples me paraissent essentiels au bonheur français : le goût des lettres et du sexe, celui des paysages et du vin. À vrai dire, je ne suis pas certain de la manière dont je les ai appariés, et le charivari n’est pas exclu : les écrivains trompent parfois le sexe avec le vin, et les paysages multiplient les aventures dans les livres.

Sur un ton inhabituellement en verve pour un philosophe, le matérialiste des Lumières La Mettrie, dès les premières pages de L’Homme-Machine (1748), disserte sur la complémentarité entre les voluptés des sens et celles de l’étude, de la lecture ou de l’écriture. « Les plaisirs des sens mal réglés perdent toute leur vivacité et ne sont plus des plaisirs. Ceux de l’esprit leur ressem

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