Les Européens de l’Est, boucs émissaires du malaise britannique
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En 2004, les Européens de l’Est étaient les bienvenus au Royaume-Uni pour combler le déficit de main-d’œuvre dans les secteurs d’entrée de gamme de l’économie. D’ailleurs, le Royaume-Uni comptait parmi les trois seuls États membres de l’Union européenne qui refusaient d’appliquer les restrictions en matière de mobilité imposées aux citoyens des nouveaux États membres d’Europe de l’Est. Les raisons de ce refus étaient d’ordre purement économique : ce n’était en aucun cas parce qu’ils étaient Blancs ou Européens que l’on acceptait ces Européens de l’Est. La question ne se posait pas en ces termes : en maintenant la porte ouverte à des travailleurs de l’UE, le Royaume-Uni accueillait de facto des travailleurs blancs européens. Les architectes de ces politiques n’étaient pas racistes. Et pourtant, les procédures institutionnelles en vigueur dans les organes directeurs et administratifs chargés de définir et d’appliquer la politique d’immigration mettaient en œuvre des choix reproduisant les logiques racialisées d’antan. Ainsi, au départ, les Européens de l’Est ont, à leur corps défendant, contribué à propager ces subtiles préférences racialisées.
Cependant, cela n’a pas duré. Quelques années plus tard, ces Européens de l’Est en sont rapidement venus à incarner tout ce qui ne fonctionnait pas en matière d’immigration au Royaume-Uni. Alors que ces immigrés arrivaient toujours plus nombreux que ce que les estimations avaient anticipé – pour combler des déficits de main-d’&oeli
« La fracture la plus importante est entre les jeunes et les vieux »
David Lodge
Si vous deviez définir l’état du Royaume-Uni et des Britanniques aujourd’hui, quel mot vous viendrait d’abord à l’esprit ?
C’est le mot division. Je n’ai pas souvenir que mon pays ait été autant divisé. Et …
[Exit]
Robert Solé
Regardez les Anglais : ils ont fait les malins, tourné le dos à l’Union européenne, et maintenant ils ne savent plus comment s’en sortir. Le seul point établi à ce jour est le nom de cette catastrophe : Brexit, contract…
La City vaincra !
Marc Roche
Foncièrement hostiles au Brexit, les opérateurs de la City devraient être dans leurs petits souliers devant l’onde de choc attendue au largage des amarres. En réalité, la première place financière européenne, voire mondi…