Regardez les Anglais : ils ont fait les malins, tourné le dos à l’Union européenne, et maintenant ils ne savent plus comment s’en sortir. Le seul point établi à ce jour est le nom de cette catastrophe : Brexit, contraction de Britain et d’exit. 

Il est important de pouvoir nommer les choses. Si, à Dieu ne plaise, la Grèce, l’Italie ou la France choisissaient d’imiter la Perfide Albion, on saurait au moins qualifier leur folie. Déjà, à Athènes, à Rome ou à Paris, d’aucuns plaident pour le Grexit, l’Italexit ou le Frexit. Mais ce serait beaucoup plus compliqué pour d’autres pays. Comment voulez-vous désigner un départ de Chypre ou de la Croatie ?

Des internautes se sont creusé les méninges pour régler ce problème avec des mots différents, en sortant d’exit. Après tout, on peut dire end (fin), bye (au revoir) ou out (dehors). Ce qui ferait par exemple Polend pour la Pologne, Byerland pour l’Irlande ou Czechout pour la République tchèque. Un départ du Portugal donnerait Departugal, tandis que la perte (loss) du Luxembourg nous vaudrait un Lossembourg. Et si l’Autriche se piquait à son tour d’indépendance, on lui dirait ouste ! en bon français et ce serait Oustria…

Rien n’égale quand même exit qui a donné son nom à une revue, un roman noir, une bande dessinée, un jeu vidéo… C’est aussi le nom de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, créée en 1935, qui a essaimé dans plusieurs pays. C’est en Angleterre qu’a vu le jour ce mouvement pour le suicide assisté. Allez comprendre pourquoi ces mêmes Anglais se sont inconsciemment engagés dans le Brexit, les yeux fermés, sans solliciter la moindre assistance ! 

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