Le camp de la liberté
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Comment deux jeunes gens qui n’avaient rien ou presque, sinon de l’intelligence, de l’énergie, une bonne constitution, le sens du bien et de l’engagement et de la débrouillardise, sont parvenus à changer l’histoire de -l’Allemagne et la vision que la France avait d’elle-même. C’est toute l’histoire de mes parents : Beate et Serge.
En 1968, lorsque Beate a giflé le chancelier Kurt Georg Kiesinger, ancien propagandiste nazi, les juges de -Berlin qui l’ont condamnée à un an de prison lui ont dit : « -Comment avez-vous pu employer la violence à l’encontre de notre chancelier ? » Beate leur a rétorqué : « La violence c’est quand on impose un chancelier nazi à la jeunesse allemande ! »
On dit souvent qu’il n’est pas bon d’avoir raison avant tout le monde. Vrai et faux. Il suffit parfois de vivre assez vieux, de perdre les habits de la jeunesse pour enfiler ceux d’un âge plus avancé pour que vos mérites soient officiellement reconnus. Après avoir giflé un chancelier et après avoir été condamnée à maintes reprises à la pri
« Auschwitz, c'est le plus grand cimetière de la guerre »
Annette Wieviorka
Des projets migratoires visant à transférer les Juifs hors d’Europe à l’élaboration et l’exécution de la Solution finale, l’historienne retrace les étapes de la politique nazie qui a conduit à l’anéantissement d’environ 7 millions de personnes, en insistant sur sa dimension irrationnelle. Pour ce…
[Gifle]
Robert Solé
Dénoncer, preuves à l’appui, ne suffisait pas : c’est en giflant publiquement le chancelier Kurt Georg Kiesinger le 7 novembre 1968 à Berlin, lors d’un congrès de la CDU, que Beate Klarsfeld a réussi à se faire entendre. L’ancien directeur adjoint de la propagande radiophonique du IIIe…
Une femme seule
Philippe Meyer
Les études classiques ne laissaient, au lycée, la possibilité que d’une seule langue vivante. Mon père avait décidé pour moi que ce serait l’allemand. Lieutenant d’un maquis du Sud-Ouest, il avait été incorpor&eac…