Les études classiques ne laissaient, au lycée, la possibilité que d’une seule langue vivante. Mon père avait décidé pour moi que ce serait l’allemand. Lieutenant d’un maquis du Sud-Ouest, il avait été incorporé à l’armée de Lattre et avait connu la sanglante bataille d’Alsace. Pour qu’il n’y ait pas une troisième guerre mondiale, il pensait que ma génération devait fréquenter ses congénères d’outre-Rhin, afin que nous ayons des souvenirs et des projets communs. En plus de l’étude de la langue, de la civilisation et de la littérature, j’ai donc eu chaque année de ma scolarité secondaire un correspondant allemand. Il convenait d’en changer tous l

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