Les Talons
Vont
D’un train d’enfer,
Sur le sable blond,
Les Talons
Vont
D’un train d’enfer
Implacablement
Et rythmiquement,
Avec une méthode d’enfer,
Les Talons
Vont.
Cependant le corps,
Sans nul désarroi,
Se tient tout droit,
Comme appréhendé au collet
Par les
Recors.
La danseuse exhibe ses bas noirs
Sur des jambes dures
Comme du bois,
Mais le visage reste coi
Et l’œil vert,
Comme les bois,
Ne trahit nul émoi.
Puis d’un coup sec
Comme du bois,
Le danseur, la danseuse
Retombent droits
D’un parfait accord,
Les bras le long
Du corps.
Et dans une attitude aussi sereine
Que si l’on portait
La santé
De la Reine.
Mais de nouveau
Les Talons
Vont
D’un train d’enfer
Sur le plancher clair.
1877
La voix du poète
La Gigue
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N°512
11
Septembre
2024
La voix du poète
La Gigue
La voix du poète
La Gigue