Un siècle d’accidents industriels majeurs
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« À chaque drame, on affirme que rien ne sera plus comme avant »
Jean-Baptiste Fressoz
Quand les premières législations pour maîtriser les risques industriels apparaissent-elles ?
Il y a toujours eu des règles, qu’on peut même faire remonter jusqu’au droit romain ! La pollution est une notion très ancienne, qu’on retrouve dans le droit sous le terme de nuisance ou de servitude. Durant l’Ancien Régime, la police parisienne avait déjà pour tâche de contrôler et de réguler l’activité des artisans et des ateliers, afin d’en limiter les désagréments. On oublie à quel point il y avait alors un souci pour l’environnement, considéré comme un déterminant essentiel de la santé et même de la forme des corps. Médecins et riverains étaient donc très vigilants par rapport à la qualité de l’air, des eaux, de ce qu’on appelait les « circumfusa », tout ce qui nous environne, et ils étaient donc à même de réclamer l’exclusion des ateliers de l’espace urbain – quitte à sacrifier la Bièvre, dévolue aux rejets des artisans, tanneurs ou teinturiers. Mais ce pouvoir de la police faisait peser une grande incertitude économique sur les acteurs industriels, que va alléger le décret de 1810 sur « les manufactures et ateliers qui répandent une odeur insalubre et incommode ».
En quel sens ?
À la fin du XVIIIe siècle commencent à apparaître les usines chimiques, principalement pour produire des acides et la soude nécessaires à l’industrie du verre, du savon ou du textile.
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[Sécurité]
Robert Solé
Comment voulez-vous dormir tranquille ? Pas un jour ne passe sans que survienne une catastrophe : inondation, avalanche, séisme, incendie de forêt, marée noire, déraillement, fuite radioactive, explosion, nuage toxique… Mais les lecteurs du 1 méritent d’être rassurés, et j’aimerais m’y employer ici, malgré le peu d’espace que me concède la direction.
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