Si vous envisagez de passer un séjour à Kigali, évitez d’emballer vos affaires dans des sacs en plastique. Ils vous seront confisqués dès votre arrivée à l’aéroport. Depuis dix ans, le Rwanda livre une guerre sans merci contre le plastique, véritable fléau sur le continent africain. Il interdit l’importation, l’utilisation et la vente de sacs en polyéthylène, sauf pour l’emballage de certains produits, notamment ceux destinés à l’usage médical. En 2008, année de l’entrée en vigueur de la réglementation, les entreprises de fabrication de sacs en papier se sont multipliées pour fournir les supermarchés, les pharmacies et les boulangeries en emballages. Les commerces soupçonnés de contourner la loi sont régulièrement soumis à des contrôles armés. Leurs responsables risquent de six à douze mois de prison, et jusqu’à 600 euros d’amende. Malgré l’intransigeance du gouvernement face au matériau redouté, certains contrebandiers, refusant de renoncer à ce marché lucratif, tentent toujours de faire entrer du plastique dans le pays, la rareté du produit garantissant un prix de vente plus élevé. Au Rwanda, si le plastique échappe désormais à l’œil, il n’a pour autant pas tout à fait disparu. À terme, le pays envisage d’étendre l’interdiction aux bouteilles et sacs en plastique réutilisables. Il s’agirait d’une première mondiale.
Rwanda, la guerre aux sacs non recyclables
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« Notre société connaît une forme d’addiction au plastique »
Nathalie Gontard
Pourquoi le plastique est-il si présent dans notre vie quotidienne ?
Le plastique peut être utilisé pour des applications très diverses. C’est un matériau versatile, qui peut se mettre en forme et se profiler très facilement, là où le verre, le papier ou le métal sont difficilement modelables. Même à petite échelle, on peut fabriquer des pièces en plastique de toutes sortes, fines ou épaisses, rondes ou cubiques. C’est aussi un matériau qui présente un excellent rapport poids-résistance, ce qui explique qu’on le retrouve dans l’automobile et l’aéronautique, notamment. Enfin, c’est un matériau très peu cher, grâce aux investissements importants consentis après-guerre dans la pétrochimie, qui le rendent accessible à tous.
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[Du balai !]
Robert Solé
C'est décidé : j’arrête le plastique. Je ne veux plus, ai-je dit solennellement à ma famille, avoir chez moi un seul objet de ce genre, plus un gramme de ce matériau qui fait tant de mal à la planète !
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