ATOMIQUE ou nucléaire ? Les deux adjectifs sont parfaitement synonymes, mais le second s’est imposé, comme pour faire oublier les vilaines bombes A larguées en août 1945 sur Hiroshima et Nagasaki. Ce qualificatif est même devenu un nom : on se dispute sur « le nucléaire », alors qu’il ne viendrait pas à l’idée de débattre de « l’atomique ».

Méfions-nous en revanche des antonymes : entre fusion et fission, surtout pas de confusion ! Ce sont des phénomènes diamétralement opposés. Si la fusion est l’assemblage de deux noyaux légers, la fission est l’éclatement d’un noyau dur par un bombardement de neutrons.

Jusqu’à présent, seule la fission a pu être utilisée dans les réacteurs nucléaires. C’est très simple : un neutron vient heurter un noyau d’uranium ; le noyau se brise et libère d’autres neutrons ; cette réaction en chaîne produit de la chaleur ; la chaleur transforme de l’eau en vapeur ; la vapeur fait tourner une turbine ; la turbine entraîne un alternateur ; l’alternateur produit un courant électrique, et le tour est joué. Petit problème malgré tout : les neutrons libérés ne se tiennent plus. Il faut freiner leur ardeur en divisant leur vitesse initiale par… 10 000. C’est le rôle du « modérateur » qui est l’antonyme de l’accélérateur.

La fusion nucléaire, elle, n’a lieu qu’à des températures formidablement élevées (des dizaines de millions de degrés !). Les chercheurs rêvent de pouvoir maîtriser une telle énergie qui aurait l’avantage d’être plus puissante, sans limites, sans déchets hautement radioactifs et sans matières fissiles susceptibles d’être utilisées dans la fabrication d’armes atomiques. Il suffirait pour cela de mettre le soleil en boîte 

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