Refusant de se voir « imposer un code vestimentaire », les députés mâles de la France insoumise ne portaient pas de cravate le 27 juin dernier lors de l’élection du président de l’Assemblée nationale. « Il y avait les sans-culottes, il y aura maintenant les sans-cravates », déclarait Jean-Luc Mélenchon. Pourtant, une semaine plus tard, pour la photo officielle au palais Bourbon, notre « Méluche » national arborait sa traditionnelle cravate rouge, ce qui lui a valu quelques quolibets. « Je la porte quand j’ai envie de la porter », s’est contenté de dire le chevalier sans peur et sans reproche.

Cravate ou pas cravate ? Impossible d’imaginer qu’une décision aussi grave dépende simplement de l’humeur du Che. N’agite-t-il le chiffon rouge que s’il s’est levé du pied gauche ? Mais pourquoi porter alors en toutes circonstances la veste noire des couvreurs et charpentiers (84,95 € TTC), fabriquée par une maison spécialisée dans le vêtement de travail ?

Question pour un sujet de philo au bac : « Des accessoires vestimentaires particuliers sont-ils nécessaires pour mieux défendre ses idées ? » Dans l’affirmative, Jean-Luc Mélenchon ne devrait pas se contenter timidement d’une cravate rouge (même Donald Trump en porte !), mais passer au nœud papillon ou à la lavallière écarlates. À moins que sa vraie marque de fabrique ne soit ni la cravate rouge ni la veste d’ouvrier, mais une manière de se hausser du col, de multiplier les effets de manches et de savoir tailler systématiquement un costard à ses contradicteurs ou concurrents. 

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