L’ESPRIT DU CYCLE « Temps présent », à la Foire du livre de Brive, est de proposer aux visiteurs cinq moments de pause pour réfléchir aux grandes questions qui traversent le monde contemporain. Réfléchir, en venir aux mots au-delà des idées convenues et réductrices et tenter de voir plus loin.

Quand nous avons pensé au thème de cette 42e édition et que nous avons choisi : « La fin de l’État de droit ? », l’heure n’était pas aux récentes polémiques françaises. Notre regard se portait plutôt vers plusieurs endroits à travers les cinq continents, où la question se pose souvent. Manifestement, nous avons été rattrapés par l’actualité.

Pour guider la réflexion, nous nous sommes tournés vers des chercheurs et avons mené une fructueuse coopération « avec des professeurs de l’école de droit de Sciences Po » – en particulier avec Sébastien Pimont, doyen, et Vincent Forray, professeur, qui ouvriront le cycle dès le vendredi, alors que paraîtra bientôt leur ouvrage Culture juridique aux Presses de Sciences Po, nous présentant enjeux et problématique. Ils accueilleront Béatrice Brugère, présidente du syndicat Unité-Magistrats SNM FO.

Il n’était pas question que, dans une manifestation littéraire comme la Foire du livre, un écrivain ne prenne pas la place qui lui revient autour de la table. Tout naturellement, nous nous sommes tournés vers François Sureau, auteur, notamment, de Sans la liberté (« Tracts », Gallimard, 2019), dont les écrits sur l’amour de la liberté et des libertés ont montré leur pertinence.

Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel et fidèle de la Foire du livre de Brive, apportera un éclairage sur la question prioritaire de constitutionnalité, mise en place en 2010.

Les historiens ont toujours une place privilégiée dans ce cycle, et tout naturellement Arnaud Teyssier, auteur d’un Charles de Gaulle : l’angoisse et la grandeur (Perrin, 2024) remarqué. Président du conseil scientifique de la Fondation Charles-de-Gaulle, il nous éclairera pertinemment sur la vision gaullienne de l’État de droit, après que Johann Chapoutot, auteur, avec Christian Ingrao et Nicolas Patin, du Monde nazi : 1919-1945 (Tallandier, 2024), aura porté un regard acéré sur le nazisme et les enseignements qu’il peut laisser pour l’histoire. 

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