Petite histoire du salaire minimum
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« Si vous êtes embauché au SMIC, vous passerez votre vie au SMIC »
Daniel Cohen
Quelles réflexions ont conduit à la création d’un salaire minimum en 1950 ?
C’est une idée concomitante avec la fin du libéralisme des années 1930. À cette époque, on estimait que le chômage s’aggravait car les salaires étaient trop élevés par rapport à ce que les entreprises pouvaient payer, et qu’il fallait donc les baisser pour retrouver le plein-emploi. Keynes a fait voler en éclats cette vision. Il a montré que les salaires n’étaient pas responsables du chômage.
La crise était liée à une insuffisance de la demande. La solution n’était surtout pas de baisser les salaires. La mise en place d’un salaire minimum illustre la sortie de l’approche libérale de l’économie. Au départ, il s’agissait du SMIG, c’est-à-dire d’un salaire minimum garanti, un filet de sécurité.
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« La trésorerie c’est tes poumons, quand tu n’en as pas, tu crèves »
Stéphane
Depuis six mois, je suis intérimaire et j’effectue des remplacements en cuisine comme EPR (employé polyvalent de restauration). D’un mois sur l’autre, l’activité n’est jamais la même mais, en moyenne, je peux compter à peu près sur mille euros net par mois, qui incluent les congés payés et la prime de précarité. Mille euros, c’est environ le montant de mes charges fixes. Je paye trois cents euros de loyer à mes parents, pour un appartement de 26 mètres carrés, une pension alimentaire de 160 euros, plus l’électricité, les assurances, la voiture, les télécoms…
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[Inégalités]
Robert Solé
Il y a vraiment deux poids et deux mesures. Vous n’arrêtez pas de vous apitoyer sur le sort des smicards, sans jamais vous préoccuper du nôtre. Dieu sait pourtant si nous vivons dans l’incertitude, nous, les grands patrons !
– L’incertitude ?
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