Trois décennies de privatisations
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« Les privatisations ne mettent pas la souveraineté nationale en jeu »
Jacques Lévy
Comment expliquez-vous l’opposition qui se manifeste à propos de la privatisation de la société ADP, anciennement Aéroports de Paris ?
Cette crispation est surtout le fait d’élus. C’est une émotion qui était déjà présente lors de la privatisation de l’aéroport de Toulouse-Blagnac. Nous vivons la même chose, mais à plus grande échelle puisque Paris est la capitale et que trois aéroports – Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget – sont concernés. Comme à chaque privatisation, la crainte que le gouvernement porte atteinte à des éléments fondamentaux de la souveraineté nationale s’active. Dans le cas présent, les élus réagissent comme si l’on privatisait la justice, la police ou l’armée !
Que devraient faire les élus ?
On pourrait imaginer qu’au lieu de se lancer dans un mécano industriel, ils pensent à leurs électeurs. Plusieurs départements en Île-de-France, indignés par la privatisation, envisagent d’acheter des actions pour avoir leur mot à dire. Mais est-ce bien leur rôle ? Peut-on se plaindre de voir ses dotations réduites et se lancer dans une opération boursière coûteuse ?
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[Bijoux]
Robert Solé
Depuis une trentaine d’années, chaque fois qu’une privatisation est envisagée par un gouvernement (de droite ou de gauche), l’opposition (de gauche ou de droite) accuse immanquablement le pouvoir de « brader les bijoux de famille ». L’expression s’impose absolument, quelle que soit l’entreprise concernée.
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