À l’orient de tout, là où se souvient
La mer, l’orage a dispersé écailles
Des dragons, carapaces des tortues
Nous nous prosternons vers le pur silence
Régnant par-delà la terre exilée
À l’heure du soir, à l’orient de tout
Où se lève le vent de l’unique mémoire
Né à Nanchang en 1929, François Cheng est naturalisé français en 1971. Son œuvre cristallise un itinéraire spirituel en calligraphies, essais, traductions, romans et poèmes. Semblant associer ici la mer baudelairienne aux dragons et tortues chinois, pour composer en six décasyllabes et un alexandrin un poème métaphysique universel.
Livre du Vide médian © Éditions Albin Michel, 2004