Petite-Bretagne
Nous aurions pu bâtir ensemble un monde plus fougueux
Nous aurions pu faire de Shakespeare et de Molière des amoureux
Nous aurions pu naviguer de la Seine à la Tamise à deux
Nous aurions pu prouver aux fous furieux, que
La force, c’est toi + moi
Mais vous avez préféré la solitude à l’amitié
Vous avez préféré le nationalisme à la fraternité
Vous avez préféré briser l’union sacrée
Vous avez préféré oublier, que
La force, c’est toi + moi
Il y a un grand soleil aujourd’hui
Mais une nouvelle histoire bien triste s’écrit
Celle d’un pays
Qui se sépare de tous ses amis
Celle d’un pays
Qui des autres peuples se délie
Celle d’un pays
Qui de s’isoler de l’humanité a choisi
Notre père, au ciel, me passe un coup de téléphone
« Allô, c’est moi, Victor Hugo »
Je lui apprends la terrible nouvelle de mon smartphone
« Levez-vous, frères de toutes les civilisations
Pour que, malgré le masque de la nuit fanatique,
Les étoiles nationales et cosmopolites
Scintillent encore et toujours à l’unisson »