Le pari de la xénophobie
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Ce 16 juin 2015, « The Donald », comme on le surnomme aux États-Unis, lance sa campagne pour le ticket républicain à l’élection présidentielle. Dès le début, il s’en prend aux Japonais : « Ils envoient ici leurs voitures par millions. Mais quand avez-vous vu pour la dernière fois une Chevrolet à Tokyo ? » Puis aux Mexicains : « Ils amènent les drogues. Le crime. Ce sont des violeurs. » La Chine suit : « Ils viennent, prennent nos emplois, prennent notre argent, puis ils nous prêtent cet argent, et nous, on leur paye un intérêt. Mais que nos dirigeants sont donc stupides ! » Dernière couche : « La Chine nous prend nos boulots. Le Mexique nous prend nos boulots. Eux, ils ont tous du boulot. »
« Tenace, brutal, satisfait de sa personne, mais par-dessus tout spontané »
Mark Lilla
Comment qualifieriez-vous d’une phrase la campagne de Donald Trump ?
Le fauve est lâché.
Donald Trump est-il un populiste de droite ? Un Berlusconi à l’américaine ? Un conservateur révolutionnair…
[Brushing]
Robert Solé
On a trop parlé de la chevelure de Donald Trump. Beaucoup trop. Ne comptez pas sur moi pour en rajouter. Nous sommes ici pour traiter des vrais problèmes, non pour flatter les envieux dans le sens du poil.
Le monstre de Frankenstein
Robert Kagan
Lorsque la peste s’abattit sur Thèbes, Œdipe envoya son beau-frère se renseigner sur la cause de ce mal auprès de l’oracle de Delphes. Il n’avait pas compris que Thèbes était punie pour un crime qu’il avait lui-même commis. Le…