Un chômage préoccupant
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L’Arabie saoudite est riche, exotique et lointaine, mais semble connaître les mêmes préoccupations que de nombreux pays développés ! Chômage (proche de 12 %), immigration (plus de 32 % de sa population est étrangère)…
Le marché du travail saoudien est fortement segmenté entre Saoudiens et étrangers, hommes et femmes, secteur public et privé. La population active compte 46,9 % d’étrangers et 5,5 % d’étrangères pour 37,3 % de Saoudiens et 10,2 % de Saoudiennes (Manpower Survey 2014). Les Saoudiens sont majoritairement employés dans le secteur public, les migrants dans le privé. Dans ce dernier secteur, on comptait 3,7 millions d’étrangers (75 %) pour 1,2 million de Saoudiens (25 %) en 2014.
Il y aurait en revanche entre 1 et 1,8 million de fonctionnaires selon un rapport indépendant de la Saudi British Bank pour 2008. Le secteur public a longtemps été la variable d’ajustement pour éviter le chômage et assurer partiellement la redistribution de la rente pétrolière. L’État, qui créait des postes de fonctionnaires à volonté pour absorber le chômage, semble pourtant changer de stratégie. La réforme du marché du travail et de l’immigration, lancée en 2011, vise à mieux intégrer les Saoudiens, les jeunes en particulier, et les Saoudiennes dans le secteur privé.
L’État craint le chômage : le Central Department of Statistics and Information indique qu’il y aurait, en 2015, 646 854 actifs saoudiens sans emploi, soit 11,6 %. 62 % d’entre eux sont des femmes et 50 % ont un diplôme d’études supérieures. Or l’Arabie a une population très jeune : près de 2 millions de Saoudiens ont entre 15 et 19 ans. Environ 400 000 Saoudiens atteignent chaque année l’âge d’entrer dans la vie active. Ces chiffres du chômage sont très probablement sous-estimés : ils ne prennent pas en considération le sous-emploi d’une grande partie des Saoudiens dans le public comme dans le privé. À partir d’un croisement des statistiques des différents organes publics saoudiens, on constate que seulement un actif saoudien sur quatre était « occupé » en 2007.
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